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Les femmes ne sont pas des vaches, et les vaches ne sont pas des femmes


Souvent, lorsqu’il est question de libération animale ou même de droits des animaux, on voit beaucoup de comparaisons entre condition de groupe social dominé et condition animale, par exemple en rapprochant l’esclavage ou la Shoah de l’exploitation animale (pour ces questions je renvoie au dossier sur la comparaison entre esclavage et exploitation animale¹), ou bien en parlant de viol pour l’insémination forcée des vaches. En effet, la comparaison est parlante : qu’est-ce qui différencie le rôle de la femme de celui de l’animal ? Comme le dit Dworkin : « L’alphabétisme, l’intellect et l’intelligence créatrice distinguent-ils la femme des animaux ? Non. La femme ne peut se distinguer des animaux car elle a été condamnée, du fait de sa classe de sexe, à une vie de fonctions animales : être baisée, procréer. »² La femme serait donc un animal car elle est réduite à ses fonctions reproductrices ; mais l’animal serait aussi une femme car il serait malmené comme elle.

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Quand L214 tombe dans le discours des fachos de la protection animale


Le mouvement abolitionniste, dans la cause animale, revendique la fin de l’exploitation animale, quelle que soit la forme qu’elle prend, rejetant ainsi les concessions et les réformismes. Pour nous, vouloir la fin de l’exploitation animale implique aussi de vouloir la fin des exploitations humaines et des rapports de dominations entre humain-e-s. Nous combattons par conséquent le spécisme mais aussi le racisme, le sexisme, l’homophobie, et toutes les oppressions qui visent à hiérarchiser les individu-e-s entre elleux selon leurs différences. De fait, iel est pour nous impensable de se servir d’une oppression pour en combattre une autre.

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