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Manifestation contre le centre de primatologie de Niederhausbergen

Le collectif CLASH était présent ce dimanche 16 octobre à la manifestation contre le centre de primatologie de Niederhausbergen.

En ce qui concerne le déroulement de l’après-midi, nous nous sommes retrouvé.e.s au point de rendez-vous afin que des représentant.e.s d’organisations de protection animale puissent chacun.e à leur tour faire part de leur discours pour la libération des singes détenus dans le centre d’expérimentation. Après avoir traversé les rues de l’ensemble du village, nous sommes montés jusqu’au Fort Foch où se trouvent les singes captifs. Là, toute l’audience s’est assise avant d’être invitée à se « disperser dans le calme».

Nous avons pu remarquer que notre présence à cette manifestation, si elle a été saluée par certain.e.s, qu’elle a amusé d’autres, a également attiré certaines critiques et de nombreux regards agacés.

Banderole veganarchie par la CLASH

A celleux qui pensent que nous « desservons la cause » en dénotant dans la manifestation, par nos slogans qu’iels estiment « trop violents », par nos drapeaux noirs plutôt que par les masques de singes distribués par des organisateurs.trices qui souhaitaient apparemment une manifestation bien ordonnée. A celleux-là, un message clair : nous ne luttons pas contre l’enfermement des singes à Niederhausbergen, nous luttons contre l’enfermement. Nous ne luttons pas pour la protection animale, nous luttons contre toute utilisation des animaux non-humains par les humain.e.s. Même si nous comprenons parfaitement la pertinence stratégique de se concentrer sur tels ou tels sujets, nous pensons que l’heure n’est pas au compromis. Nous pensons que la cause animale a besoin de radicalité, et a besoin de rompre avec une tradition citoyenne et pacifiste-à-tout-prix qui a ses limites.
Nous sommes las d’attendre et n’espérons aucune issue pour les singes incarcérés, et pour tous les autres, si nous continuons ainsi.

Parce que rentrer tranquillement chez nous, nous « disperser dans le calme » après un sitting de 10 minutes devant un centre où sont torturés des êtres sentients au nom du profit ne nous convient pas. Parce que nous ne voulons pas baisser les yeux devant des flics qui, au même titre que la milice armée que nous avons tou.te.s pu apercevoir dans la forêt, sont là pour protéger la propriété privée qu’est le centre, et en fait l’ordre établi qu’est l’exploitation animale.

A plus de deux cent personnes réunies, pourquoi ne pas avoir envisagé de rester devant le centre ? Rester devant l’entrée, la bloquer, refuser de partir, s’établir devant : bref, nous organiser pour aller plus loin qu’une promenade un peu triste. Nous avons besoin de dépasser les marches tranquilles et les pétitions : nous avons besoin, localement, de construire des pratiques collectives de lutte dans le milieu de la cause animale, et tou.te.s celleux qui partagent notre point de vue sont les bienvenu.e.s.

A bas l’État, les flics et les labos !

Des véganes radicalEs – CLASH Strasbourg